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Marcher ou conduire : il faut choisir…

Nous étions, le mercredi 19 avril dernier, quelque 17 amies et amis, heureux de nous retrouver au Florentin à Florenville pour partager amitié vraie et dernières nouvelles tous azimuts.

Heureux aussi d’entendre notre ami Vincent Houchard dont on connaît le goût pour les transports de tous poils puisqu’il conjugue avec bonheur expertise automobile et randonnées pédestres au long cours. Et l’orateur du jour de poser les bonnes questions : marcher oui, mais dans quelle durée idéale, pratiquer le vélo, oui mais dans quelles conditions idéales de sécurité, prendre les transports en commun, oui mais à quel prix (?), se déplacer en voiture oui, mais en thermique ou en électrique, sachant que des échéances nous ont été fixées, sachant aussi que pas grand-chose n’est prêt par exemple en capacité de recharge…

Bref, après avoir entendu Vincent sur les enjeux de « la mobilité de demain », chacun s’est fait son petit bilan personnel avec la conviction qu’en matière de transports – amoureux exceptés, quoique – rien n’est simple. Alors, comme les fromages belges, un peu de tout ? Merci en tout cas à Vincent d’avoir apporté sa vision des choses, chiffres et autres statistiques à l’appui.

S’en est suivi l’intronisation officielle par notre Président Philippe d’un nouveau membre en la personne de Jean-Claude Wuyts, avec le support de son parrain Christian Jaumin. 

Le Président nous a informé de l’état de santé de notre ami Jacques Gilson. Il est toujours à l’hôpital et nous sommes de tout cœur avec Betty.

Au travers de ce petit billet, notre Président vous rappelle le barbecue que nous organisons le samedi 24 juin à Martelange avec nos amis de Mars & Mercure Limburg-Kempen et Charleroi. Nous inviterons également nos amis Grand-Ducaux. Merci à Léandre Mignon pour l’aide à l’organisation. Venez nombreux.

Notre président nous rappelle également la décision du comité d’organiser en octobre-novembre 2023 une activité officielle pour les 50 ans de notre club. L’objectif est d’accroître la visibilité de notre club et d’attirer ainsi de nouveaux membres. Une commission a été mise sur pied.

 

Merci à notre ami Christian Robinet d’avoir aidé à résumer, avec le talent qu’on lui connait, cette soirée.

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« La mobilité de demain »
 

Grand débat actuel en ce qui concerne la mobilité du futur. 

En effet les contraintes environnementales « nous poussent » à revoir notre mobilité et à diminuer son impact négatif sur le climat et la survie des espèces.

En région wallonne des stratégies sont mises en place afin de limiter l’impact sur notre environnement. Les stratégies visent les transports de personnes et de marchandises.

La mobilité est indissociable du territoire et de son urbanisme.

Il est important de créer des chaînes de continuité dans la proposition d’offres de mobilité et d’accompagner la transformation des comportements. Il est important d’apporter des alternatives à la voiture individuelle. Il faut également tenir compte des spécificités des publics et notamment des PMR’s (personnes à mobilité réduite) en proposant des services adaptés.

En ce qui concerne les personnes, l’accent est mis sur la mobilité douce qui doit être la première des solutions choisies en fonction des disponibilités. Retenons la mobilité pédestre dont l’objectif d’accroissement est de 3 à 5 %, le vélo de 1 à 5 %, les transports en commun, bus et train 13 à 25%, la voiture, le co-voiturage et les voitures partagées terminent la marche.

Les déplacements à vélo doivent être promus et de lourds investissements sont prévus (60 M euros) pour réaliser des infrastructures pour les cyclistes.

Les transports en commun sont « améliorés » en optimalisant le réseau des lignes de bus express, en réalisant des voiries spécifiques prioritaires (exemples). La gratuité pour un certain public doit également permettre le développement de ce moyen de transport.

Après quelques décennies d’abandon caractérisé, les centres urbains doivent être redynamisés à travers les mobilités douces. Des plans urbains doivent être élaborés avec la participation des usagers. Autrement, des incompréhensions peuvent naître avec l’apparition de conflits (Good Move à Bruxelles qui a coûté globalement +/- 14.000.000 euros pour un résultat mitigé, excepté qu’il a fait une grande unanimité contre lui).

En ce qui concerne les marchandises, le ferroviaire est « remis » à l’avant plan notamment via la ligne Anvers Marseille avec la réalisation de la jonction du parc containers d’Athus avec le réseau français.

Les centres villes peuvent également être adaptés aux livraisons par vélo. Pour le fluvial, la dorsale wallonne reliant la France aux Pays-Bas.

Actuellement l’accent est mis sur les voitures électriques. La démarche d’incitation vers ce mode de transport est avant tout fiscale.

Le coût d’acquisition de ce type de véhicule n’est certainement pas négligeable ; choix fait par la plupart des constructeurs européens. Excepté les voitures d’origine chinoise qui sont proposées à des prix intéressants.

Volkswagen a dans un premier temps tout misé sur l’électrique et fait marche arrière. Audi reste dans le plan de ne proposer que de l’électrique. Toyota un acteur important dans la proposition de motorisations hybrides vient de modifier sa stratégie et va proposer des véhicules électriques.

Cependant la clientèle privée ne suit pas forcément. Une étude demandée par Audi annonce que 60% des belges ne veulent pas de la voiture électrique.

Les frais de réparation sont parfois nettement supérieurs pour les véhicules électriques par rapport à un véhicule thermique. Une étude a montré que le coût peut être supérieur de 53%.

Certains constructeurs veulent supprimer leur réseau de vente.

D’autres études ont montré que les données avancées dans le kilométrage parcouru avec les batteries sont très souvent surévaluées. Des différences de 33% ont été relevées lors d’essais.

Le réseau « rapide » français prévoit une station de recharge tous les 120 kms pour l’électrique ; pour l’hydrogène, tous les 200 kms.

Pour les ancêtres, Renault propose de transformer vos R5, R4 ou Twingo en propulsion électrique pour 11 900 euros.

Il existe également les e-fuels. Effectivement, cette alternative est à prendre en compte mais le coût environnemental global n’est pas clairement moindre.

Un autre aspect est également la réponse que les assureurs peuvent apporter à ces nouveaux moyens de déplacement. En effet, les assureurs ne sont pas prêts. Ils craignent que leurs capacités technologiques et leurs expertises fassent défauts dans l’élaboration de nouvelles offres.

Quid du piratage des véhicules connectés !

En revenant à l’aspect environnemental et de l’implication de la mobilité dans la pollution, il est clair que c’est la mobilité douce qui doit être favorisée (marche, vélo et transport en commun) et seulement les véhicules électriques. L’avenir de la voiture personnelle est peut-être électrique mais l’avenir de la mobilité n’est pas la voiture électrique.

 

Il est important de s’ouvrir à d’autres solutions que l’électrique car la solution se trouve dans différente sources d’énergies.

 

Vincent Houchard

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